top of page

Coup de foudre en Allemagne avec Pierre Bérégovoy

  • Nicolas Daguin
  • 5 mars 2021
  • 2 min de lecture

Denis Chaumereuil.


Cela fait 35 ans que de Denis Chaumereuil signe des papiers dans les colonnes du Journal du Centre, à Nevers. Il raconte ce jour où il a, entre autres, partagé des bières en Allemagne avec Pierre Bérégovoy.


«Un souvenir du mois de mai 1992. Je travaille à ce moment-là sur l’arrivée dans la Nièvre d’un nouveau préfet, Cyrille Schott. Mon rédacteur en chef débarque dans mon bureau, le sourire aux lèvres :”dis voir Denis, t’as peur de l’avion toi?”. Je lui réponds que non. Il m’explique alors que je pars le lendemain matin direction Coblence, en Allemagne. Nevers est jumelée avec cette ville depuis plusieurs décennies et demain est une journée anniversaire. Mais je ne pars pas seul. J’accompagne en fait un enfant du pays, député de la Nièvre devenu Premier ministre sous Mitterrand : Pierre Bérégovoy. Le lendemain matin, on se retrouve donc sur le tarmac de la Sangsue - l’aéroport de Nevers. Bérégovoy est à l’heure. Il arrive accompagné de toute une armada de motards de la gendarmerie qui font gueuler leurs sirènes. L’avion est prêt, on décolle. “Un verre?”, me demande le Premier ministre. Il me fait servir un Perrier ainsi qu’à Jacques Spengler, un journaliste de La Montagne qui est aussi du voyage. On parle de tout, sauf de politique. Nous atterrissons finalement sur un tarmac militaire allemand avant de monter à bord d’un énorme hélicoptère de combat. Celui-ci nous dépose en plein centre ville. Surréaliste ! Bérégovoy à soif, on part boire des bières en sillonnant les petites rues de Coblence. Après deux pintes, le chef du gouvernement à une envie pressante… À l’abri des regards, ce dernier se soulage le long d’un mur. “Pas de photos Chaumereuil”, me lance un de ces gardes du corps. On rejoint finalement la cérémonie où un canon en bronze de l’ère napoléonienne doit être remis par l’Allemagne à la France. Au moment où celui-ci passe de la main allemande à la française, un coup de tonnerre résonne au dessus de nos têtes. Bérégovoy me regarde : “le ciel nous dit merci”. »


Nicolas Daguin


1715 signes.


Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page