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« Emiliano Sala vient de mourir, je dois me rendre en Argentine »

  • Charline Martin
  • 5 mars 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 avr. 2021

Virginie Bachelier est journaliste sportive chez Ouest-France. En février 2019, elle est envoyée en Argentine sur les traces d’Emiliano Sala qui vient de périr dans un crash aérien. Début d’une série de reportages, les plus percutants de sa vie.


Obsèques d'Emiliano Sala à Progresso (Argentine). Virginie Bachelier


« Février 2019, enfin les vacances. Je suis au Mexique avec des copines pour un road trip en sac à dos et le mariage d’une amie. Ce pays je le connais bien, j’y ai vécu un an. La fin du voyage approche, le retour est prévu dans deux jours. Je suis en train de me faire coiffer et maquiller pour le mariage lorsque mon chef, Vincent, m’appelle depuis le siège à Rennes. Emiliano Sala vient de mourir dans un crash aérien, c’est le choc. Emi, je le connais bien, je l'ai rencontré à Caen et suivi à Nantes. Vincent me demande d’annuler mon billet pour la France, je dois me rendre dans son village natal. Le lendemain matin, départ précipité, direction Rosario à côté de Buenos Aires. Comme je suis en vacances, je n’ai même pas d’ordinateur. Mon seul outil de travail est mon iPad mini que j’ai emporté pour faire des photos de mon voyage. Contrairement à d’habitude, je ne suis pas stressée mais plutôt excitée. Je ne veux pas faire de sensas, hors de questions de déranger la famille endeuillée, je veux raconter un bout de la vie d’Emiliano Sala à ses supporters en France.

On est dimanche, j’atterri à Rosario après 20 heures de vol. Je suis la première journaliste sur place, les obsèques ont lieu samedi. Je n’ai aucun contact là-bas, aucune idée de ce que je vais trouver. La magie de Twitter opère, coup de bol, un journaliste local que j’ai contacté, Marcello Rovandoski, ça ne s’invente pas, me propose de prendre un café. Le soir même, je prends la décision de me rendre à Progresso, le village natal d’Emiliano. Je monte dans ce vieux bus et me retrouve au milieu de la pampa. En sortant, une femme en moto s’arrête, elle me propose de m’emmener. S’en suis la semaine de reportages la plus intéressante de ma vie, la seule que je pourrais raconter en détails, la plus percutante, celle que je n’oublierai jamais. »


Charline MARTIN


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