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L'hommage des fans de Gainsbourg devant son futur musée

  • Maxime Trédan
  • 3 mars 2021
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 mars 2021

Trente ans après son décès, Serge Gainsbourg attire toujours beaucoup de monde autour de son ancien appartement parisien de la rue de Verneuil. Les fans ont d'ailleurs pu se réjouir de voir le projet de musée se concrétiser enfin sous l’impulsion de sa fille aînée, Charlotte.

Tout au long de la journée, journalistes, admirateurs ou simples curieux ont défilé devant l’appartement de Serge Gainsbourg pour rendre hommage au chanteur disparu le 2 mars 1991. /Photo Maxime Trédan.

Rien ne semble troubler la tranquillité de ce quartier calme du centre de Paris, sur la rive gauche de la Seine, à quelques encablures des quais et du musée d'Orsay. Rien, sauf l’artiste qui hante les lieux depuis des décennies. Trente ans exactement après sa mort, Serge Gainsbourg continue de marquer de sa présence les murs qui encerclent ces petites rues étroites.


Au 5 bis de la rue de Verneuil, dans le très chic VIIème arrondissement de Paris, la façade d’un bâtiment bas de toit détonne au milieu des galeries d’art.


Ce lieu abritait l'appartement de cette icône de la chanson française, qui y a perdu la vie le 2 mars 1991, victime d’une crise cardiaque à l'âge de 62 ans. Un passage obligé pour tout bon fan de Gainsbourg. Cette journée commémorative a été notamment l’occasion d’un ravalement de façade, ajoutant un peu plus à l’anarchie artistique qui s’y répandait déjà de son vivant.


Laisser sa trace au mur


Tout au long de la journée, fans de la première heure et badauds ont défilé devant la porte d’entrée, rituel immuable pour rendre hommage à l’interprète du Poinçonneur des Lilas et de L'Anamour. Il y avait quelques fleurs, bien sûr, mais surtout des choux verts (clin d'œil à un album mythique du chanteur) et des disques en bakélite repeints à l’effigie de la star aux Gitanes. On se prête des marqueurs indélébiles pour laisser un petit mot sur le mur.


Sur le côté gauche de la modeste bâtisse coincée entre deux immeubles, le street-artiste Ernesto Novo, bientôt 60 printemps, dévoile un grand portrait de Gainsbourg qu’il colle au mur, le tout sous les applaudissements. « J’apporte ma modeste pierre à l’édifice » confie-t-il. Il passera toute la journée à retoucher son œuvre, forcément éphémère.

Ernesto Novo en plein travail sur son portrait. /MT.

Sur le trottoir d’en face, une dame à la coupe de cheveux anarchique dodeline sur les notes de « Couleur café ». La chanson est diffusée sur une petite enceinte cachée dans son sac à dos jaune fluo. « Je suis dans ma 69ème année, forcément érotique », se marre Roswitha, visiblement toute fière de répéter inlassablement cette coquetterie à tous les journalistes présents sur place. Micros, calepins et caméras se mêlent à la petite foule des inconditionnels réunis rue de Verneuil, rendant compliquée la circulation.


« Ça va, c’est qu’une fois par an ! » (un fan à une riveraine agacée)

« Je travaille dans le coin, j’ai profité de ma pause-déjeuner pour passer une tête » explique Jérôme, engoncé dans son costard bien taillé, un sandwich à la main. Ils sont en effet quelques-uns, comme lui, à profiter du beau temps pour s’offrir un aparté « chez Serge ». Certains ont des canettes de bière à la main, d’autres dégustent leur repas à même le trottoir tandis que les riverains pestent contre cette agitation rituelle à laquelle ils ne se sont jamais vraiment habitués. « Ça va, c’est qu’une fois par an ! » rétorque, agacé, un admirateur sexagénaire à une habitante du quartier qui pestait sur son vélo en tentant de se frayer un passage.


« La surprise de la cheffe ! »


L’agitation, il va pourtant falloir s’y faire. Le 5 bis de la rue de Verneuil ne sera bientôt plus un simple lieu de passage. L’annonce était attendue depuis longtemps, c’est à présent officiel : l’ancien appartement de Serge Gainsbourg sera transformé en musée. Une nuée d’affiche sobres collées sur la façade ne laisse pas de place au doute : la « Maison Gainsbourg » verra bientôt le jour. C’est Charlotte, la fille aînée du chanteur, qui est à l’origine de cette annonce. La date exacte de l'inauguration du lieu n'est pas encore connue. En revanhce, l’info d’un ticket d’entrée à 40 euros a circulé le jour même dans les médias. Le souvenir de l’homme qui brûla un jour, en direct, un billet de 500 francs vaudra encore cher.

De sobres affiches collées sur la façade du 5 bis de la rue de Verneuil annoncent la naissance prochaine de la Maison Gainsbourg. /MT.

« J’ai tellement hâte de pouvoir visiter l’appartement, depuis le temps que je passe devant ! » confie Patrick, cheveux poivre et sel, veste en cuir noire et clope à la bouche. « C’est vraiment la surprise du chef, ou plutôt de la cheffe, maintenant ! » ajoute Chrystel, venue avec Mattéo, son fils de 11 ans, à qui elle a transmis le « virus Gainsbarre » : « Petit, pour l’endormir, je lui passais La Javanaise. Je serai heureuse de visiter cet endroit avec lui ».


Titre original : 30ème anniversaire de la mort de Gainsbourg

L’hommage des fans devant le futur musée


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Live sur Twitter et Instagram pour couvrir le rassemblement des fans.


Courtes vidéos d'un ou deux fans témoignant dans l'article. Leur faire chanter quelques morceaux de Gainsbourg ?





 
 
 

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