top of page

«Et là, on éclate de rire tous les deux» : Rencontre avec François Hollande à la foire de Brive

  • Photo du rédacteur: Alt Pro60
    Alt Pro60
  • 5 mars 2021
  • 2 min de lecture

Benjamin Puech est journaliste au Figaro Culture. Pour son premier reportage, il est envoyé en novembre 2018 à Brive-la-Gaillarde, rendez-vous annuel des auteurs littéraires. Et décroche une interview avec l'ex-président corrézien.


« Le vendredi, je débarque intimidé dans l’énorme halle, où quelque trois cents auteurs installés à leurs stands se prêtent à une séance de dédicaces. Les tables sont recouvertes de nappes en papier blanc, celles que l'on retrouve aux fêtes municipales à moindre frais. Un vaste méli-mélo, à la bonne franquette. J’aperçois tour à tour Isabelle Carré, Alain Juppé, Gilbert Montagné, ou encore Michel Drucker avec son chien. Je glane quelques interviews.


Il est environ 15h30 lorsqu’arrive François Hollande. L’ancien président est plus chétif qu’à la télé, plus haut que Sarkozy mais moins grand que de Gaulle. Taille Macron ++. Il a grossi. Il s’installe à côté d’Alain Juppé. Devant lui, une file se forme, qui ne désemplit pas jusqu’à 19h30, heure de fermeture. Pour chaque visiteur, il se penche légèrement, les fesses en arrière, afin de prêter l’oreille ou susurrer dans la leur en couvrant le brouhaha.


Comment l'aborder ? Je sens le stress me saisir : je ne veux pas qu’il m’échappe. Je décide alors de m'adresser au garde du corps, à l'allure avenante, de taille moyenne, type poitevin avec une bonne tête de pompier. Il sourit quand je l’aborde. Je lui explique qui je suis, il me dit : mettez-vous là, près de lui. Je me positionne à environ deux mètres à gauche de l'ancien chef d'Etat, et patiente ainsi une vingtaine de minutes. Dans ma tête, ça bouillonne : je réfléchis à mes questions, que je tapote tant bien que mal sur mon Samsung. A la première accalmie, je m’approche de ce gros nounours en costume noir platiné. Il se retourne, lance d’un ton plein d’ironie : “Tiens tiens... Le Figaro !”. “Ne vous inquiétez pas, rétorquai-je, il ne s'agit que du Figaro Culture”. Et là, on éclate de rire tous les deux


1633 caractères


Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page