Vous vivez ou êtes propriétaire d’une passoire thermique ? Voici les solutions qui s’offrent à vous, à l'échelle nationale, afin d’entamer une rénovation énergétique dans votre logement.
Un logement énergétiquement décent ne devra pas dépasser 450 kWh par mètre carré de surface habitable et par an. / © Louise Pointu d'Imbleval
Le gouvernement s’attaque à la lutte contre les logements énergivores. Dès le 1er janvier, il ne sera plus possible de louer un logement mal isolé, autrement appelé « passoire thermique ou énergétique ». En effet, l’Etat entend « vouloir baisser la facture d’énergie et réduire les consommations d’énergie des bâtiments ».
Cependant, des milliers de français vivent encore dans ces logements sans pouvoir les rénover, faute de moyens. Et selon un sondage réalisé par Happydemics pour Pretto (expert du crédit immobilier), 47% des Français ignorent quelles sont les aides et dispositifs existants pour la rénovation énergétique.
Alors, comment entreprendre ces travaux afin de rendre son logement énergétiquement décent ? Très lourdes, les modifications à apporter à des passoires thermiques nécessitent de débourser beaucoup d’argent. Plusieurs aides, mises en place par l’Etat, sont alors disponibles pour vous soulager au maximum. Voici les principales.
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MaPrimeRénov’ : la prime à la transition énergétique
Mise en place le 1er janvier 2020, MaPrimeRénov’ représente une aide financière « sous forme d’une prime à la transition énergétique », est-il expliqué sur le site economie.gouv.fr. Elle est versée aux ménages par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et remplace le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE).
Tout le monde - propriétaires, copropriétaires, occupants et bailleurs - peut en bénéficier. Cette prime est donc accessible aux personnes souhaitant entreprendre des travaux (ou achats d’équipements) de chauffage, d’isolation ou encore de ventilation. Si tout le monde peut bénéficier de cette aide, le montant versé dépend des revenus de chaque foyer, ainsi que de l’ampleur des travaux.
Attention, elle doit être demandée avant le début des travaux et n’est versée qu’une fois ces derniers terminés.
Dans le cadre du plan de résilience, MaPrimeRénov’ augmente de 1 000 euros pour les ménages aux revenus les plus modestes. Cette « prime à la prime » est accessible aux personnes souhaitant installer un système de chauffage renouvelable (pompe à chaleur) et donc, abandonner le gaz ou le fioul. Disponible depuis le 15 avril dernier, cette augmentation prendra fin le 31 décembre 2022.
CEE : le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie
Dans le cadre du dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE), cette solution est notamment proposée par les entreprises fournissant l’énergie. Total énergies, EDF, Engie (pour les plus connues) proposent en effet des aides pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique - et d'économies d’énergie. Une condition est à prendre en compte pour en bénéficier : vos travaux doivent impérativement être effectués par un professionnel reconnu garant de l'environnement (RGE).
Cette aide est cumulable avec MaPrimeRénov'.
Eco-prêt à taux zéro : versé par les banques
L’Eco-prêt à taux zéro (aussi appelé éco-PTZ) - disponible depuis le 1er janvier 2022 - permet lui aussi de financer les travaux de votre passoire thermique, mais sans faire d’avance de trésorerie et sans payer d’intérêts. Ce prêt est versé par certaines banques. Selon la nature du chantier, son montant est compris entre 7 000 euros 50 000 euros. Tout comme les aides précédentes, elle est accessible à tous (propriétaires, copropriétaires, occupants et bailleurs) et les travaux doivent être réalisé par un professionnel RGE. Cette solution est valable jusqu’au 31 décembre 2023.
Bonne nouvelle ! L’eco-PTZ est cumulable. En effet, certaines banques peuvent désormais vous proposer ce prêt afin de financer le reste à charges de vos travaux déjà éligibles à l’aide MaPrimeRénov’.
Bonus « sortie de passoire »
Plus qu’une aide, il s’agit d’un véritable bonus. Il s’obtient lorsque vos travaux ont été en partie financés par MaPrimeRénov’. Le bonus dit « sortie de passoire » est alors donné aux propriétaires-bailleurs ou occupants étant parvenus à faire sortir leur logement du statut de passoire thermique - à savoir, lorsque leur logement n’est plus classé aux étiquettes F ou G.
Ce bonus dépend du revenu fiscal de référence (RFR) du foyer. Le montant de cette bonification peut alors aller de 500 euros (pour les ménages aux revenus supérieurs) à 1 500 euros (pour les ménages aux revenus les plus modestes). Pour les personnes aux ressources intermédiaires, le bonus s’élève à 1 000 euros.
Ce bonus vise à promouvoir les rénovations globales auprès des propriétaires-bailleurs ou occupants des passoires thermiques. En effet, ces travaux coûtent plus cher puisque l’intégralité des systèmes d’isolation, de chauffage, de ventilation (entre autres) doivent être remis à neuf. Selon l'Ademe, les foyers se contentent d’effectuer des rénovations dites « monogestes » - ou partielles - qui consistent à ne rénover qu’une partie de ces systèmes à la fois. Résultat : le prix des travaux est moins élevé sur le coup, mais les bénéfices ne durent pas.
Louise Pointu d'Imbleval
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